L'église de Panagia Ekatontapiliani à Parikia de Paros
Les faits historiques et les mythes autour de Panagia Ekatontapiliani
Panagia Ekatontapiliani, l'un des plus importants monuments chrétiens de la Grèce

Mythes et traditions
À Parikia, la capitale de Paros, près du port, il y a l’église imposante de Panagia Ekatontapiliani (la Vièrge Marie de 100 portes). Il s’agit d'une des plus importantes et des mieux préservées églises chrétiennes de Grèce.
Selon la tradition de Paros, l’église a été construite au milieu du 4ème siècle par Sainte Hélène ou par Constantin Ier qui a comblé le vœu de sa mère. Au même endroit, il y avait une église, avant le 4ème siècle.
Sainte Hélène s’est prosternée dans cette église, en passant par Paros, en se dirigeant vers la Terre Sainte pour trouver la Vraie Croix. Selon la légende, Sainte Hélène a fait un vœu à l’icône de la Vierge Marie qu’elle irait construire à sa grâce une église plus grande et imposante à Paros. Sainte Hélène a comblé son vœu mais l’église a été détruite, probablement par un incendie et a été reconstruite sous le règne de Justinien, au milieu du 6ème siècle.
L’appellation de l’église d’Ekatontapiliani ou Katapoliani dérive du terme "katapola" qui signifie "vers la ville", puisque l'église montre, probablement, vers l'endroit où l'ancienne ville de Paros était située. L’appellation officielle de l’église aujourd’hui est "Ekatontapiliani" (la Vierge Marie de 100 portes), parce que selon la légende: "Katapoliani a quatre cent dix neuf portes visibles. La 100ème porte est ferme et invisible. Elle apparaitra et ouvrira quand les Grecs occuperont Constantinople"...
Il y a une autre légende tragique, qui est associée à la grande Porte Monumentale qui a été construite à l'aile du nord du lieu de pèlerinage, à quelques mètres de la chapelle de Sainte Théodosia, par le professeur Orlandos, pendant la restauration d’Ekatontapiliani.
Les deux formes humaines qui sont représentées sur les bases cubiques qui supportent une décoration en marbre, stimulent l'imagination populaire. Selon la légende populaire, sous le règne de Justinien, Ekatontapiliani a été reconstruite par l'ex-apprenti du maître maçon de Sainte Sophie, Ignace.

Quand l'apprenti a fini sont œuvre, il a invité son maître à l'admirer. Le maître maçon était jaloux et avait peur que sont apprenti le dépassera, alors il l’a invité sur le toit pour lui montrer une faute importante architecturale supposée. Ensuite, Il l’a poussé mais en tombant, l’apprenti s’est raccroché des vêtements du maître maçon. Conséquemment ils se sont faits tués tous les deux devant l'église. On dit, alors, que les deux formes représentent le maitre maçon et son apprenti.
Faits historiques
En réalité, il s’agit de deux satyres qu'on a trouvés à un sanctuaire de Dionysos. Ces deux formes ne sont pas associées à Ekatontapiliani, puisqu’elles sont plus anciennes que l'église.
Selon des recherches plus récentes, toutes les deux appellations (Ekatonapiliani et Katapola) étaient utilisées en même temps dès le milieu du 16ème siècle. L’appellation Katapoliani a été mentionnée pour la première fois dans un commentaire sur Naxos et Paros du Duc de l’Archipel Jean IV, en 1562, alors que la deuxième, "Ekatontapiliani", a été mentionnée dans un document du patriarche Theolépte II, en 1586.
Aujourd’hui, l'appellation officielle de l'église est Ekatontapiliani. L'église d'Ekatontapiliani, dans les siècles, a perdu sa forme Justinienne. Pendant la domination franque et la domination turque, l’église a souffert beaucoup de destructions et de pillages. L’église a souffert aussi des grandes destructions pendant l’invasion de Khayr ad-Din Barberousse, à Paros, en 1537, et plus tard, pendant l’invasion de Mustafa Kaplan, en 1666.
Mais l’église a souffert la plus grande destruction pendant les tremblements de terre en 1733, quand les voûtes nord et ouest et un part du dôme se sont effondrés. Pendant sa restauration, qui a été effectuée avec l’importante contribution financière du prince de Moldavie et Valachie, Nikolaos Mavrogénis, la construction de plusieurs extensions à l’intérieur et à l’extérieur de l’église a altéré complètement sa forme imposante et a diminué sa luminosité et sa façade a pris une forme bizarre, avec une porte monumentale et trois beffrois du style typique des îles de la mer Égée.
En 1959, le professeur mémorable et académicien Anastasios Orlandos a commencé à restaurer l’église pour la faire rentrer à sa forme Justinienne et en 1966 la restauration a été complétée.
Chapelles et monuments
Dans l’église et les chapelles, il y a beaucoup d’icônes, la plupart desquelles datent du 17ème et du 18ème siècle, et dont les plus importants sont: "Panagia Ekatontapiliani" (La Vierge Marie de 100 portes), "Pantokrator", "L'Assomption de la Vierge", "La Vierge Marie en Prière", "La Chaste".
À part de l’église principale d’Ekatontapiliani à Paros, il ya a aussi des chapelles comme la chapelle de Saint Nicolas, qui est située au nord du Bêma de la grande église. C’est la chapelle la plus ancienne, pas seulement du complexe des bâtiments d’Ekatontapiliani, mais aussi de Paros, puisque sa partie ancienne a été construite au commencement du 4ème siècle.
Plusieurs archéologues créent que cette petite église est l'église où Sainte Hélène a prié, quand, en allant à Palestine pour trouver le Vraie Croix, elle s'est arrêtée à Paros.
Au sud du Bêma de la grande église, il y a la chapelle des Saints Anargyres. Au sud de la chapelle des Saints Anagyres et juste à côté de la chapelle, il y a la chapelle de Saint Philippe.
Au mur nord de l’église, il y a la petite chapelle de Sainte Théoktisti. Dans cette chapelle vous trouverez la tombe de la Sainte. À l’extérieur de la grande église et contre son mur nord, il y a la chapelle de Sainte Théodosia et à l’extérieur de l’église et au bout est de la galerie de cellules sud, il y a la chapelle de Saint Dimitrios.
Dans le Bêma d’Ekatontapiliani, il y a deux des monuments les plus importants de l'église, qui sont si importants parce qu’on ne les rencontre pas souvent dans d’autres églises paléochrétiennes. Il s'agit du Ciborium (construction en marbre pour la protection de l'autel) et le Synthronon (petit amphithéâtre, au bout de la cavité du Bêma).

Il y a aussi deux trônes en marbre, qui sont plus bas et plus simples, pour les assistants du grand prêtre. Au côté sud de la grande église, il y a l’ancien baptistère qui date du 4ème siècle, le plus ancien et le mieux préservé baptistère de l’Est orthodoxe. Ici, jusqu’au 4ème siècle on baptisait des Chrétiens assez âgés jusqu’au règne de Justinien, quand on a commencé à baptiser les bébés.
Musée Byzantin
Ici, vous trouverez aussi le Musée Byzantin de Paros, qui est ouvert pour les visiteurs et qui abrite une partie des objets précieux d’Ekatontapiliani et qui a bien sûr sa propre courte histoire.
On doit aussi noter qu’à la suggestion du métropolite de Paros et Naxos Ambrosios Stamenas, le Saint Synode de l’Église de la Grèce a déclaré l’église de Panagia Ekatontapiliani un pèlerinage panhéllenique et a voté le Règlement Constitutif de (60/1992), qui a été publié dans la Gazette Officielle no. 116/7-7-92 FEK, et depuis, Ekatontapiliani est un Personne Morale Ecclésiastique de Droit Privé, en raison de sa valeur historique et archéologique, et grâce aux "actes merveilleuses de la mère de Dieu", comme il est mentionné dans les motifs de la décision du Saint Synode de l'Église de la Grèce.
Le but du pèlerinage est la "promotion de l’œuvre liturgique, théologique, humanitaire et missionnaire de l’Eglise, la promotion panhéllenique de cette grande et historique église de Paros et le rendement d’honneurs et du respect à l’icône miraculeuse de la Mère de Dieu qui est abritée à l’église."
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